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UNESCO • ISTITUTO ITALIANO PER GLI STUDI FILOSOFICI

POUR L’EUROPE
30 ANS D’ACTIVITÉ DE L’ISTITUTO ITALIANO PER GLI STUDI FILOSOFICI

Guido Davico Bonino, Nuccio Ordine, Michèle Gendreau-Massaloux, Marc Fumaroli, Alain Segonds, Ilya Prigogine, Luca Maria Scarantino, Francesco Caruso, Jérôme Bindé, Paul Ricoeur, Alain de Libera, Jean Petitot, Ioanna Kuçuradi, Paulin J. Hountondji, Marcello Sánchez Sorondo, Nicolas Tertulian, Imre Toth, Maurice Aymard, Paul Oskar Kristeller, Antonio La Pergola, Jacques Derrida, Marc Fumaroli, Hans-Georg Gadamer, Eugenio Garin, Yves Hersant, Xavier Tilliette, François Mitterrand.

"L’Institut italien d’études philosophiques […], en peu d’années, a acquis (par des cours, des conférences, des publications) une dimension qui ne trouve rien de comparable dans le monde. […] L’Institut organise des cours partout en Europe occidentale, publie des ouvrages en six langues anciennes et modernes et contribue à faire de Naples une véritable capitale culturelle". La Philosophie en Europe, sous la direction de Raymond Klibansky et David Pears, UNESCO, Paris, 1993.

Le présent volume rassemble les actes de deux colloques qui se sonttenus à Paris les 19 et 20 novembre 2002. Le premier, à l’Institut culturel italien, était consacré à la présentation des oeuvres italiennes de Giordano Bruno dans leur édition française, parue aux Belles Lettres grâce au soutien de l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici, et, parallèlement, dans l’édition italienne à l’UTET de Turin. Le second colloque, promu par le Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines, s’est tenu au siège de l’UNESCO et célébrait les trente ans d’activité de l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici ; le catalogue des publications et la liste des recherches menées par l’Institut ont également été présentés à cette occasion.
Certains des plus remarquables représentants des institutions culturelles françaises et de l’UNESCO ont participé à ces deux rencontres.
Leurs interventions, recueillies dans les pages qui vont suivre, constituent un témoignage fort des rapports culturels fructueux que l’Institut a su instaurer en Europe et de l’estime qu’il a suscitée, estime qui, par le truchement de l’Institut, s’étend à Naples et à l’Italie.
Il convient de rappeler que les colloques de 2002 n’ont pas été un épisode isolé, mais le couronnement d’années de collaboration intense de l’Institut avec différentes institutions internationales, en particulier l’UNESCO, depuis la rencontre, au siège des Nations-Unies à New-York, le 24 septembre 1993, du Secrétaire général et du Président de l’Assemblée Samuel R. Insanally, à l’occasion de la présentation des “Appels pour la philosophie et pour la recherche humaniste” lancés par le Directeur de l’Institut et signés par le Président du Parlement européen, Egon A. Klepsch, par le Président de la République française et les plus éminents hommes de culture du monde entier. A cette occasion, le Président des Nations-Unies adressa ce salut à la délégation de l’Institut:
«J’ai lu les “Appels” avec beaucoup d’intérêt. Ce qu’ils contiennent est en parfait accord avec l’attitude que la communauté internationale doit adopter pour chercher à résoudre les problèmes qui nous font face. J’ai beaucoup appris de vos efforts et je tiens à encourager votre travail. (…)
Nous avons besoin d’un esprit humaniste. Je suis heureux de voir que nous partageons la même approche du développement du monde, je soutiens une telle approche et je m’y associe. Dans mon discours d’ouverture à l’Assemblée générale, j’ai souligné la nécessité d’une vision, d’une conception philosophique pour les leaders mondiaux afin de les guider dans leurs actions. Je voudrais m’associer à vos projets: vous avez mon adhésion de principe.»
A la suite de celle-ci, l’Institut a été à l’origine d’autres initiatives importantes, dont, pour ne citer que les plus marquantes, les colloques pour la préservation du centre historique de Naples (à Naples, du 3 au 5 novembre 1994 et les 12 et 13 décembre 1996), le colloque international “Ethique universelle” (à Naples du 1er au 4 décembre 1997), la manifestation “Philosophie et sciences humaines au tournant du XX e siècle” à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création du Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines (à Naples les 17 et 18 octobre 1998), et le colloque “Société, connaissance et savoir-faire” (à Naples les 6 et 7 décembre 2001).
En outre, le rayonnement international de l’Institut ne s’est pas limité à la collaboration, si importante soit-elle, avec l’UNESCO, mais s’est étendu à de multiples initiatives dans les principales villes européennes, en partenariat avec des institutions prestigieuses et de longue tradition.
Pour n’en citer que quelques-uns, les “Appels pour la philosophie et la recherche humaniste” ont été présentés au Parlement européen à Strasbourg ; l’exposition sur les publications de l’Institut a été présentée, outre Rome, à Milan et à Venise, au Parlement européen à Strasbourg, à l’Université libre de Bruxelles, dans la Chapelle de la Sorbonne, à l’Österreichische Nationalbibliothek de Vienne, au siège du CERN à Genève, à la Frei Universität de Berlin ; à Rome, Vienne et Paris se sont tenus en outre les colloques sur la crise de l’Université, et à Strasbourg, à l’invitation du Président du Conseil de l’Europe, en collaboration avec l’Université Louis Pasteur, le colloque sur “La recherche fondamentale : une priorité européenne” ; le colloque “Mémoire historique et identité européenne” a eu lieu à la Frei Universität de Berlin et celui sur “Intégration et élargissement de l’Union européenne : un défi pour la science” s’est déroulé dans la grande salle de la mairie de Vienne; à Vienne toujours, le colloque sur “Les minorités dans les politiques linguistiques et culturelles européennes” et celui sur “L’avenir du multilinguisme européen dans l’Union européenne élargie”.
De cette énumération partielle ressort clairement l’engagement de l’Institut pour l’Europe : ce qui apparaît le plus au coeur des préoccupations de l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici, dans son rayonnement au niveau international, est la défense et la valorisation de l’héritage humaniste dont l’Europe, en dépit de tant de tragiques vicissitudes, est dépositaire. Et l’Institut est fermement convaincu que l’Europe pourra encore jouer un rôle moteur de progrès et de civilisation si elle est capable de sauvegarder et de rénover ce patrimoine humaniste.
D’éminentes personnalités du monde culturel européen ont adressé à l’Institut, à différentes occasions, des écrits et des discours de reconnaissance de la valeur de son activité. C’est un choix de ces textes qui est publié ici, avec les actes des colloques de novembre 2002, comme un autre témoignage de l’estime et de la solidarité qui entourent et confortent l’engagement de l’Institut pour l’Europe.

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